Quelques SAK customs

Salut à tous,

Pour comencer, un Excelsior avec des plaquettes en Corian marbre. C'est un modèle intéressant pour débuter, il n'y a pas de pincette ni de cure dents, la forme des plaquettes est régulière :



Plus délicat à cause de la finesse des plaquette et des logements pour les accessoires, des Classic SD.
D'abord en dent de phacochère :



En amourette :



En abalone reconstituée :



Un Recruit avec des plaquettes en bois de cerf :



Des climber, d'abord en amourette :





Puis en micarta tissu rouge/noir :



La ponçage/polissage révèle une finition dans le style tissu usé, en laissant apparaître le noir en dessous par endroits.


Un Nomad en os de chameau :




Le blocage se fait par liner lock, ce qui n'apporte pas de difficulté particulière pour la réalisation des plaquettes (en dehors de la forme des 111 mm). Par contre j'ai un Hunter en cours qui est un cran bloqué avec le bouton au dos, qui est très délicat à réaliser à cause de ce détail.

C'EST MAGNIFIQUE !

Je suis impressionné par la qualité de la finition et la diversité des matières employées.
Mais là tu ne vas pas t'en tirer comme ça, oh non ! Je veux tout voir tout savoir !

Tu envisage de nous faire un post dans le genre de ceux concernant la restauration de Cineted ?
Un genre de pas à pas où tu montre les outils que tu utilises et tes méthodes de travail...
Je ne pense pas qu'on travail le marbre comme le bois.
Bref dis nous tout !

Et félicitations pour ce travail.

/mode modérateur On
Me permets-tu de twitter le lien de cet article et des autres que tu pourrais faire sur le twitter officiel du forum ?

Merci à tous. Pas de problème pour Twitter. Pour ce qui est de l'aspect technique bien sûr j'y pensais mais je manque de photos des étapes intermédiaires. Dès que je peux je réparerai ça.

Le Corian marbre est un matériau synthétique, une sorte de plastique haut de gamme. La plupart des matériaux malgré leurs différences se travaillent essentiellement à la ponceuse pour ajuster les plaquettes mais je reviendrai en détail sur les particularités dans un sujet plus technique.

Pour les bases, j'utilise les plaquettes d'origine en perçant complètement les fixations pour les clipser au diamètre d'origine. La plaquette sert ainsi de gabarit de perçage. Les rosettes laiton sont utilisées pour la fixation (pas de démontage, même si j'y pense pour permettre le guillochage des ressorts par exemple). Les nouvelles plaquettes étant simplement collées.

Pour les finitions, les erreurs ou difficultés rencontrées permettent de progresser. Il faut de toute façon polir au maximum plaquettes et platines avant assemblage.

Il me semblait que j'en oubliais un, c'est un Recruit avec plaquettes en ziricote et rivet mosaïque inox/laiton/cuivre et résine bleue :



La photo mériterait d'être refaite, le bois est en réalité marron foncé avec quelques nuances (sur la photo, on dirait de l'ébène).

Bonjour super les customs.

Et tu guilloches les lames comment ?

Merci Tinker Ro

Doomerlin a écrit:Et tu guilloches les lames comment ?

Traditionnellement ça se fait avec de petites limes. C'est encore ce qu'utilisent les couteliers forgerons. Dans ce cas le guillochage est réalisé avant la trempe de la lame et il n'y a aucun problème. Pour la customisation c'est différent car on s'attaque à des lames qui ont une dureté proche de celles des limes (58 HRC environ), donc la solution est d'utiliser des abrasifs miniatures sur Dremel (disques, meules sur tige, fraises diamantées pour la finition éventuellement). La technique est différente mais le résultat est le même. Avec la lime il faut forcer un minimum et le risque est de déraper, avec les abrasifs miniatures au contraire il faut bien contrôler l'outil car c'est très efficace et on risque d'entailler une lame trop facilement, ce qui n'est pas récupérable.

La particularité avec les SAKs c'est que genéralement on ne démonte pas le couteau, il faut donc jouer avec l'ouverture des lames et outils pour avoir un accès complet pendant le travail. L'idéal serait de pouvoir serrer la lame dans un petit étau.

Un étau de maquettiste pourrait faire l'affaire compact et pas assez puissant pour marquer les lames...
Effectivement le Dremel est vraiment devenu un incontournable de la panoplie de bricoleur et effectivement il est facile de "s'emballer" un peu avec ce genre d'outil et d'aller trop loin, trop vite.
Merci du tuyau !

Comme tu ne t'est jamais attaqué au démontage et que les alox sont rivetés au niveau des cotes alu, je suppose que ce n'est pas dans tes projets ?

Avec tes talents et ceux de Ted, je crois qu'il serait possible de réaliser un vieux fantasme des amateurs de saks : un Alox avec un tire bouchon en lieu et place de l'alene !

Oui, j'ai trouvé un petit étau à rotule avec des protections en caoutchouc. Il reste juste l'inconvénient du couteau qui n'est pas démonté mais c'est déjà très pratique.

Je n'avais pas vraiment pensé aux alox pour la customisation mais pourquoi pas. D'ailleurs tous les modèles courants pourraient être démontés, en abandonnant les rosettes laiton au profit d'un rivetage visible. Ça faciliterait l'ajustage des plaquettes avec l'avantage de permettre de guillocher les ressorts.

J'ai trouvé une photo d'une plaquette de Classic SD en amourette en cours de réalisation :

ça donne des idées...

Bonjour, je voulais vous montrer le guillochage que je viens de réaliser



le tout au Dremel, mais ce n'est qu'un test.
En fait, quand j'ai vu ceux de Michel M qui sont super, ça ma donné envie d'en faire aussi...

Bonsoir à tous,
Merci CINETED pour les compliments. L’interactivité apporte
toujours des découvertes intéressantes. Je me disais la même chose en
découvrant le soin et le souci historique que tu apportes à tes restaurations.

Le Corian avait été un essai parce que le rendu de l’imitation
marbre me semblait intéressant, sinon d’une façon générale je préfère
privilégier les matériaux nobles (remplacer du plastique par un matériau
synthétique apporte un intérêt limité, bien qu’il y ait des amateurs pour du
micarta, du G10, de la fibre de carbone ou de verre).

Je n’ai pas vraiment de technique établie pour las saignées
pour la pincette et le cure-dents. J’ai utilisé deux types d’outils : un
disque à tronçonner miniature sur Dremel ou une fraise-scie montée sur la
perceuse à colonne. Dans le premier cas le travail est entièrement réalisé à
main levée, dans le second on bénéficie de la table de la perceuse comme
référence (surtout pour le Classic SD, car pour les autres modèles la rainure
est inclinée ce qui complique les choses). Je réalise les coupes extérieures, puis des passages
successifs pour creuser la partie centrale.

Pour les plaquettes des 111 mm j’utilise soit une scie à chantourner si les plaquettes sont en bois, soit une scie à ruban pour les matériaux comme l’os, la corne, le bois de cerf…
La scie à ruban ne permet pas de chantourner aussi précisément mais la ponceuse à bande permet de finir le travail.
Ça c’est pour le contour, pour la découpe de l’emplacement du bouton de déverrouillage (crans bloqués), j’ai
percé des trous côte à côte, puis découpé et ajusté à la lime et enfin fraisé le logement intérieur qui permet le déplacement du bouton.

Voici une photo de la plaquette concernée (bois de renne) :


Et l'originale, avec le mécanisme du cran bloqué :


Pour obtenir un gabarit pour la réalisation des nouvelles plaquettes, il suffit de percer les plaquettes d'origine (les 3 points de clipsage sur les rosettes) au diamètre exact.

Ca viendra pour le démontage complet. Je n’ai commencé la customisation des SAK qu’au mois d’avril. J’y pense sérieusement maintenant.

Les prochains seront l'occasion de photos intermédiaires pour détailler la réalisation.

Tinker Ro ton essai est très réussi. Ca montre bien que le démontage permet d’accéder à des possibilités bien supérieures.
Tu l'as guilloché avec un disque abrasif avec finition à la fraise diamant ?

Réponse de Tinker Ro sur son post dédié:


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Mhhhh... Tinker, je sais que c'est un essai pour te faire la main, mais attention de ne pas aller trop loin non plus
Personnellement je prefere ce que tu as fait sur la partie inférieure de l'ouvre boite (là où un guillochage ne s'impose pas donc), à la partie supérieure qui est à mon goût trop travaillée ou plutôt trop "anarchique".
Bref, fais le dessous dessus et rien dessous !
Mais ce n'est qu'un avis qui n'engage que moi

Bonsoir à tous,

Je peux enfin vous présenter le Hunter en bois de renne terminé. La dernière étape a été comme prévu assez délicate mais tout s'est bien passé finalement. Il faut s'assurer que la colle ne scelle pas le bouton mais aussi que le bouton et son ressort reste dans son logement pendant la mise en place de la plaquette.



A départ je pensais conserver le matériau brut pour avoir des plaquettes bombées. J'ai du y renoncer au profit d'une finition mixte brut/poli (les plaquettes restent légèrement bombées et plus épaisses que celles d'origine malgré tout). Du côté de présentation, la plaquette était vraiment trop épaisse au talon et de l'autre côté le bouton de déblocage devait rester accessible.
Pour le guillochage, ce modèle n'ayant pas été démonté je me suis limité à quelque chose de très sobre : guillochage végétal de la lame principale et guillochage avec de petits triangles de la lame de scie.
Voilà pour l'essentiel, je referai des photos de détail.

Merci. Le bois de renne permet d'obtenir des teintes qu'on ne retrouve que sur du bois de cerf ancien bien patiné. Le gros doute portait sur le fait de pouvoir remonter ce système sans problème. Je reviendrai sur ce modèle avec d'autres matériaux à l'occasion (ou un autre cran bloqué de la gamme, car il y en a quelques uns).

Beau matériau, tu nous fera une photo des tranches s'il te plait ?

Faut reconnaitre que c'est effectivement du beau travail Tu devrais essayer une cote en ebène avec croix suisse inox incrustée . Si tu le fait pour un climber je te l'achète!

Merci à tous.

Climber et cotes en ébène ça ne pose pas de problème,mais pour la croix Suisse à part de la coller (je crois qu'elle fait dans les 2 dixièmes de mm) je ne vois pas de solution pour l'incruster proprement dans du bois.

J'ajoute une photo dessus/dessous du Hunter en bois de renne :



Guillochage végétal (liane+feuilles) de la lame principale et petits triangles sur la lame de scie.
Il ressort de cette réalisation que les platines des crans bloqués sont différentes de celles des modèles habituels. Certainement pour des questions de résistance l'aluminium a fait place a un alliage léger (inconnu) mais aussi très difficile à polir sur les tranches.

Bonjour vraiment super ton guillochage tu pourais fair des photo en macro du guillochage?
Comment tu fixe les cotes ?
Merci

Bonjour,

Merci. J'essaierai en macro et si le résultat est concluant je posterai ça.

Les côtes sont collées sur les rosettes en laiton, comme les plaquettes d'origine sont clipsées (par contre c'est indémontable).

Merci,quelle colle tu prends?

C'est de l'époxy bi-composant.

indestructible et indémontable alors !

Ton travail de guillochage est vraiment très fin, c'est beau !

Sam a écrit:Faut reconnaitre que c'est effectivement du beau travail Tu devrais essayer une cote en ebène avec croix suisse inox incrustée . Si tu le fait pour un climber je te l'achète!

oui je me suis demandé également si Michel a déja tenter de remettre la croix en inox sur ses créations!
Pour des cotes en bois je tenterai ma technique du pyrograveur comme pour le plastique.Voir avec une technique de pressage.